RUSSELL DE KILLOUGH. Seize mille lieues à travers l’Asie et l’Océanie

Avec ces Seize mille Lieues, Russell entre dans la cour des grands explorateurs de la seconde moitié du XIXe.


[Exemplaire ayant appartenu (ex-libris manuscrit daté de janvier 1865) à Issac Demole, traducteur du « Monde primitif de la Suisse », d’Oswald Heer]

RUSSELL DE KILLOUGH (Comte Henry-Patrick-Marie).

Seize mille lieues à travers l’Asie et l’Océanie. Voyage exécuté pendant les années 1858-1861. Sibérie, Désert de Gobi, Péking, Fleuve Amour, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Himalaya… Ouvrage contenant une carte et un Panorama de l’Himalaya.

Paris, Librairie De L. Hachette et Cie, 1864.

2 vol. gd in-18° ; (2)-428 pp.-1 carte repliée h.-t./(2)-427 pp.- 1 panorama replié h.-t.

Un demi-chagrin vert, dos à nerfs joliment orné, titre or, caissons or, filets or, une reliure de l’époque, un bel exemplaire.


800 €


BIBLIOGRAPHIE

– Numa Broc, Dictionnaire Asie, p. 401. – Vivien de Saint-Martin, L’Année Géographique, 1865, pp. 204 et 213.

Édition originale en premier tirage.

« Avec ces Seize mille Lieues, Russell entre dans la cour des grands explorateurs de la seconde moitié du XIXe. Sa traversée de la Sibérie est une première. Russel à court d’argent, en publia une partie (…) dans le journal The Englishman and Military Chronicle de Calcutta, sous forme d’articles hebdomadaires, qui parurent sur une période d’octobre 1860 à janvier 1861. » (Jacques Labarère, Essai de bibliographie pyrénéiste, Pau, Les Amis du Livre Pyrénéen, 1986).


Exemplaire ayant appartenu (ex-libris manuscrit daté de janvier 1865) à Issac Demole, traducteur du « Monde primitif de la Suisse », d’Oswald Heer (naturaliste et explorateur suisse), dont il fut un ardent admirateur. En octobre 1858, Henry Russell (1834-1909), quitta sa famille pour un périple autour du monde. Son plan de voyage était le suivant : gagner Saint-Pétersbourg et Moscou afin de prendre la route de la Sibérie orientale pour arriver à Pékin par la Mongolie. Des steppes mongoles, Russell entreprit la redoutable traversée du désert de Gobi en carriole, franchit la Grande Muraille et, le 1er mars il pénétra dans la ville de Pékin. Après un bref contact à Hakodate (23 juin), ville portuaire du Japon (île d’Hokkaido), une canonnière russe le débarqua à Shanghai d’où il poursuivit son voyage par Hong-Kong, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ayant renoncé à son tour du monde, Russell visita l’Inde et l’Himalaya (cette variante imprévue deviendra la partie la plus importante et la plus originale de son voyage), durant une année. De retour en Europe par l’Ouest, notre globe-trotteur fit escale au Caire et à Constantinople. À partir de 1861, Russell se consacra à l’exploration et à la conquête des Pyrénées dont il fut l’un des pionniers.