BAUDELAIRE. Salon de 1846 – Salon de 1845

Le précieux exemplaire des frères Goncourt

Baudelaire salon 1845 47

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Baudelaire salon 3

Baudelaire salon 2

BAUDELAIRE-DUFAŸS. Salon de 1846

Paris, Michel Lévy Frères, Libraires-Éditeurs, 1846.

[Imprimerie de BOURGOGNE et MARTINET, rue Jacob, 3.]

In-12° ; XI, y compris le faux-titre, le titre, ainsi que l’introduction « Aux bourgeois » et 132 pp.

ÉDITION ORIGINALE RARE.

[Suivi de :]

BAUDELAIRE-DUFAŸS. Salon de 1845

Paris, Jules Labitte, Éditeur, 1845.


[Imprimerie Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46, au Maris.]

In-12° ; 72 pp., y compris le titre.

ÉDITION ORIGINALE TRÈS RARE. Un ouvrage qui fut en grande partie détruit par l’auteur.

Le très rare et recherché Salon de 1845 est le premier livre de Charles Baudelaire publié sous son nom.


Deux ouvrages reliés en un volume in-douze (19 x 12 cm) dans un cartonnage à couverture entièrement recouverte d'un papier à la cuve « peigne », large, droit, dos long, titre doré, filet doré, sur une pièce de titre en maroquin brun, tranches non rognées, les marges du texte sont grandes, une reliure dite « à la Bradel » strictement d’époque, un bel exemplaire présenté dans une boîte à chasses de conservation.


Vendu


PROVENANCES : De la bibliothèque des frères GONCOURT ; conservé dans la bibliothèque des héritiers de Narcisse ANCELLE.

a)Le précieux exemplaire des frères GONCOURT portant cette note autographe signée à l’encre rouge sur le premier feuillet de garde blanche de la main du « biographique » Edmond Goncourt : « Réunion des deux salons de 1845 et 1846, deux brochurettes rares. de Goncourt ».

Cet exemplaire figure au catalogue de la vente des livres modernes composant la Bibliothèque des Goncourt qui a eu lieu en avril 1897, à l’Hôtel Drouot, Paris, sous le lot numéro 970.

b) – Le fonds des archives de Narcisse ANCELLE (1801-1888), l’ami et soutien moral de Mme Caroline Aupick (mère de Baudelaire), notaire et conseil judiciaire de Charles Baudelaire jusqu’à la fin de sa vie. Héritier de Mme Aupick avec Félicité Baudelaire, belle-sœur du poète prodigue, et Louis Emon, ami de la famille Aupick, Narcisse Ancelle communiqua aux Baudelairiens des archives essentielles de l'œuvre inachevée du poète.

Cet ouvrage était conservé par les héritiers de Maurice ANCELLE et transmis par descendance familiale (probablement acquis lors de la vente de la Bibliothèque des Goncourt en 1897).


Baudelaire critique d’art

Charles Baudelaire est l’un des plus grands critiques d’art français de son siècle. Il tient de son père une véritable passion pour la peinture, et publie en 1845 un premier compte-rendu du Salon. Le Salon de 1846, celui de 1859 et Le Peintre de la vie moderne (1863) sont ses œuvres critiques les plus importantes. Publiées dans de petites revues, elles sont peu lues de son vivant ; mais Baudelaire y construit déjà une modernité de haute esthétique qui nourrit son œuvre poétique.

À l'image de Diderot avant lui, Baudelaire s’est épris de critiques d’art. Ses comptes-rendus des Salons de 1845 et 1846, qui signent ses débuts officiels, et celui de 1859, mais aussi celui de l’Exposition universelle de 1855, ses écrits sur Eugène Delacroix, le romantique, que Baudelaire tient pour le plus grand peintre vivant, Gustave Courbet, le réaliste, Édouard Manet, considéré comme le père de l’impressionnisme, ou Constantin Guys comptent parmi les textes fondateurs et souvent visionnaires de la critique d’art. Le génie de Baudelaire fut d'avoir su, d'un regard clair, distinguer entre les faveurs d'un engouement moutonnier et le mérite durable.


ÉTUDES CRITIQUES

– [Thèse] André FERRAN, Le Salon de 1845 de Charles Baudelaire, Toulouse, Éditions de L'Archer, 1933. Une édition critique avec introduction, notes, éclaircissements, illustrations et Index (sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3411222d). Un travail remarquable.

– David KELLEY, Baudelaire. Salon de 1846, Oxford : Clarendon Press : Oxford University Press, 1975.