GOBINEAU. Essai sur l’inégalité des races humaines

Gobineau inegalite 2

L’ÉDITION ORIGINALE DE L’ŒUVRE MAJEURE DE GOBINEAU, RARE ET DE PLUS EN PLUS RECHERCHÉE

Gobineau inegalite 1

GOBINEAU (Joseph Arthur, comte de).

Essai sur l’inégalité des races humaines

Paris, Librairie De Firmin Didot Frères, Hanovre.-Rumpler*, Libraire-Éditeur, [t. I & II] 1853-[t. III & IV] 1855.

[Paris. – Imprimerie de Firmin Didot Frères, Rue Jacob, 56]

*Rumpler, dont le nom de libraire-éditeur est imprimé uniquement sur le tome premier et deuxième n’était pas co-éditeur de l’ouvrage, mais distributeur pour l’Europe du Nord.

4 tomes reliés en 4 volumes in-8°; I/ (2)-XI-492 pp.-(1) ; II/ (2)-512 pp.-(1) ; III/ (2)-423 pp.-1 page non chiffrée imprimée au verso ; IV/ (2)-359 pp.-1 page non chiffrée imprimée au folio verso.


Format bibliographique: 223 x 140 mm


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

L’ÉDITION ORIGINALE RARE (il n’a pas été imprimé de grand papier) dans une superbe reliure en demi-maroquin rouge à coins signée par « STOOBANTS-PATERSON », le maître-relieur Stroobants eut pour successeur son gendre, Paterson, qui signé les reliures « STOOBANTS-PATERSON » (timbre à sec sur la garde blanche volante très peu lisible). 


- Catalogue BnF, En Français dans le texte, 1990, n° 271, p. 254.

- Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 133 : « L’œuvre majeure de Gobineau, rare, et de plus en plus recherchée ».

- Hubert Juin dans sa présentation de la réédition de l’Essai sur l’inégalité… (Paris, Éditions Pierre Belfond, 1967) écrivait ceci : « l’Essai sur l’inégalité est l’une des très grandes œuvres lyriques du XIXe siècle. Il faut être aveugle pour ne pas s’en apercevoir, mais fou pour y aller chercher autre chose. » (Préface).


CETTE RARE ÉDITION ORIGINALE FUT ÉDITÉE EN 1853 ET 1855 AUX FRAIS D’IMPRESSION PAR GOBINEAU À SEULEMENT 500 EXEMPLAIRES « À COMPTE D'AUTEUR » QUI PASSERONT À PEU PRÈS INAPERÇUS À L'ÉPOQUE ET DONT LE TITRE MALHEUREUX FONDERA PLUS TARD LA LÉGENDE ABSURDE ET TENACE D'UN GOBINEAU PÈRE DU RACISME.


La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l’histoire. (p.1)

L’auteur développe une philosophie pessimiste de l’Histoire : à l’origine des temps, les races humaines possédaient chacune leurs facultés propres, mais au cours des siècles elles ont, en mélangeant leur sang, perdu leurs qualités primitives. L’Essai sur l’inégalité… est une vision romantique, un long récit au style élevé, une épopée du désespoir. Tout au plus, Arthur de Gobineau admet-il que, dans le troupeau des humains composé d’un ramassis d’imbéciles, de brutes et de drôles, un nombre infime d’individus se distinguent de ce vulgaire que détestait tant Horace, ont conservé – privilège mystérieux –, quelles que soient d’ailleurs leur race ou leur classe sociale, les vertus de leurs origines et d’aller jusqu’au bout d’eux-mêmes : ce sont ceux qu’ils nomment « fils de roi », ces êtres supérieurs chez lesquels survit la noblesse originelle. Les « fils de roi » se distinguent par leur amour de la solitude, par la force et la douceur de leur esprit, par la générosité de leurs sentiments qui les porte à suivre les voies de la beauté, de l’honneur et du sacrifice, toutes choses exécrées par la plèbe. Ces sublimes, Gobineau les range parmi les « PLÉIADES ». 


“ The French Diplomatist and man of letters, Gobineau (1816-1882), has, through the ‘Essay on the Inequality of the Human Races’ — his one excursion into the realms of anthropology and sociology — exerted an influence upon European thought and action which is quit disproportionate to its scholarly insignificance and inconsequential argumentation. The men of the Action Française, Lenin, Mussolini, and Hitler were, at one remove, the disciples and propagandists of Gobineau’s most outrageous ideas. Fortified by the innate arrogance of a scion of an ancien régime family and by his observations as an envoy in the Near and Middle East, he championed the theory, since entirely disproved, that ‘race’ is a permanent and immutable phenomenon, and he proclaimed the unchallengeable superiority of the white race over all others. Within the white race, Gobineau assigned the supreme position to the ‘nordic’—or as he fatuously called them ‘aryan’—peoples who, thanks to their praiseworthy qualities of hardiness and lust for power, are predestined to rule the rest of mankind. There was enough substance in Gobineau’s book to provide nourishment for the growth of the pangermanism and national self-adulation, and seemingly to justify antisemitic and anti-slav excesses. Hence derived the ‘superman’ and the glorious ‘blond beast’ of Nietzsche and the germanomania and antisemitism of Wagner. ” (John Carter & Percy H. Muir, Printing and the Mind of Man, Second édition, n° 335, p. 203).