COLETTE. La Seconde

L’exemplaire de Pierre-Lucien MARTIN enrichi d’un très bel envoi manuscrit de Colette.

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Une superbe reliure de 1948, du Maître Pierre-Lucien MARTIN.

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COLETTE, un maître du style

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COLETTE (Sidonie-Gabrielle).

La Seconde

Paris, J. Ferenczi & fils, Éditeur, 1929.

[Sur les Presses de L’Imprimerie Moderne à Montrouge]

In-18 Jésus ; 270 pp.


Plein maroquin bordé bleu nuit, plats incrustés de parchemin ivoire, filet or d’encadrement, dos lisse, titre or poussé au dos, tête or sur témoins, doublure et garde volante en parchemin ivoire, couverture éditeur beige, titre encadré, dos conservé, étui bordé de maroquin et chemise à bandes rempliées en maroquin bleu nuit.

Une magnifique et remarquable reliure décorative réalisée par le maître-relieur Pierre-Lucien MARTIN en 1948, au talent très rarement égalé.  


Format bibliographique: 190 x 130 mm


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGINALE.


UNE ÉDITION DE LUXE

Tirage de tête:

  • 35 exemplaires sur papier Japon Impérial Super-Nacré. Numérotés de 1 à 35.
  • 15 exemplaires sur papier Japon Impérial Super-Nacré Hors Commerce. NumérotésH. C. 1 à H. C. 15.
  • NOTRE EXEMPLAIRE (H. C. n° 17): 10 exemplaires sur papier Japon Impérial Hors Commerce. Numérotés H. C. 16 à H. C. 25.

- Talvart & Place, Bibliographie des Auteurs Modernes de la Langue Française, t. III, coll. 36 A, p. 203.

- Catalogue Pierre-Lucien MARTIN. Reliures 1848-1977. Préfacé par André Rodocanachi. Paris, L’Artisan du Livre, Chez Claude Guérin, 1878.

Exposition consacrée à Pierre-Lucien MARTIN, organisée à Paris par L’Artisan du Livre du 22 février au 7 mars 1878.


Quelques mots sur Pierre-Lucien MARTIN, maître-relieur de réputation internationale.

Pierre-Lucien MARTIN (1913-1985) ouvrit son officine en 1940, après avoir acheté le matériel du relieur Alfred Farez (successeur de Carayon). Ce n’est qu’en 1945 qu’apparurent ses premières recherches de décors et ses premières reliures de bibliophiles. En 1948, il se vit décerner le « Prix de la reliure originale ».


L’exemplaire de Pierre-Lucien MARTIN, enrichi d’un très bel envoi manuscrit à l’encre bleu-noir de Colette :

 

 Ah ! monsieur Martin, que vous m’habillez bien !

merci, en toute sympathie

Colette


La Seconde

Après des délais largement dépassés et une rédaction mainte fois repoussée – Colette avait eu l'idée de ce roman dès août 1922 –, La Seconde paraît avec quelques coupures, du 1er janvier au 1er mars 1929, sous forme de feuilleton dans Les Annales, la revue que dirige Pierre Brisson. Ce fut « Difficile à écrire », confie-t-elle à Marguerite Moreno, « [...] J’ai fini. J’y crois à peine. Il n’y a plus que les petits supplices des épreuves et autres malices typographiques. » Le titre provisoire était Le double, mais c’est bien sous celui de La Seconde qu’il est achevé le 31 décembre 1928. Colette livre alors ce texte simultanément à l’éditeur Ferenczi. Cette histoire d’un triangle amoureux où la jalousie et le mensonge se partagent l’intrigue a été nourrie de souvenirs et d’expériences vécues par l’auteur lui-même ; on reconnaît volontiers les bribes de son histoire avec Henry de Jouvenel, et l’amitié qui unit dans le roman Fanny et Jane rappelle celle de Colette pour sa rivale, Germaine Patat : « la rivalité entre deux femmes amoureuses d’un même homme se transforme en une solidarité complémentaire face à l’incurable désinvolture masculine [...]. Colette a déjà exploité cette situation dans une nouvelle de La femme cachée, où deux amies finissent par mépriser l’homme qu’elles ont toutes deux aimé. » (in Société des amis de Colette).


Architecturé, composé de telle sorte qu’il se prête bien à l’adaptation théâtrale – le contexte du théâtre de boulevard des années vingt avec le personnage masculin de Farou, « l’homme de théâtre pris dans l’effervescence des répétitions et de la création, qui apparaît et disparaît au cours du récit comme un personnage de second rôle sur scène » –, le roman sera porté à la scène en 1951 par Colette et Léopold Marchand, l’auteur dramatique qui avait déjà collaboré à l’adaptation de Chéri en 1921 et de La Vagabonde en 1923. La première aura lieu au théâtre de la Madeleine, avec Maria Casarès dans le rôle de Fanny, le 15 janvier 1951, dans une mise en scène de Jean Wall.