Jean-René HUGUENIN. Journal

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HUGUENIN (Jean-René).

Journal

Préface de François Mauriac de l’Académie française

Paris, Éditions Du Seuil, 1964. 


In-8 ; 227 pp. [le verso est imprimé].


Broché, couverture éditeur, exemplaire à l’état neuf. 

Une chemise-étui en plein papier conserve cette précieuse édition originale.


Format bibliographique : 215 x 145 mm


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGINALE RARE éditée à 50 exemplaires numérotés à la presse comme suit :

  • L'un des 35 exemplaires imprimés sur papier Vélin Neige numérotés de 1 à 35 (justification de notre exemplaire : n° 14) : prix 36 f.
  • 15 exemplaires Hors Commerce numérotés H. C. 1 à H. C. 15.

CE PRÉCIEUX EXEMPLAIRE DE LUXE EST ENRICHI d’une lettre dactylographié et signée de François Mauriac, auteur de la préface du Journal.

Paris, le 21 mai 1964 // Cher Monsieur, // Votre approbation me rassure : si ce texte avait choqué // un ami de Jean-René [Huguenin], j’en aurai été désolé… Je vous // remercie de votre lettre et vous prie de croire à ma // sympathie. François Mauriac

[//] indique le retour à la ligne.


Ce Journal (janvier 1956- septembre 1962) publié posthumément, pensé et rédigé comme une œuvre littéraire à part entière – Huguenin est l’auteur du chef-d’œuvre littéraire : La côte sauvage (Paris, Seuil, 1960) – d’une écriture souple, libre et grave, raconte les passions, les espoirs et les déceptions d’un jeune écrivain en devenir, révolté par une époque jugée désespérément vide et médiocre.


Jean-René Huguenin est né à Paris en 1936. Son unique roman et chef-d’œuvre : La côte sauvage (Paris, Seuil, 1960), écrit à l'âge de 24 ans, a connu un succès immédiat et exceptionnel. Il fut salué unanimement par la critique et notamment par Louis Aragon, Julien Gracq et François Mauriac dont il était le protégé. Il se tua deux années plus tard dans un accident d’automobile sur la RN 10, à l’âge de 26 ans.


Jean-René Huguenin fut l'un des co-fondateurs (janvier 1960) avec Jean-Edern Hallier et Philippe Solers de la revue de littérature française Tel Quel. Mai 1960, il sera congédié par le comité de rédaction initial à l'unanimité car personne n'aime son premier roman La côte sauvage qui doit paraître au Seuil. À noter également, que les évictions ou purges au sein de cette revue continueront régulièrement selon le modèle bien réglé des maoïstes (Sollers, Kristeva, Pleynet, Wahl, Barthes, etc.).


Les bonnes feuilles

Lundi 9 janvier 1956. Outre les fastidieuses besognes telles qu'articles, leçons, études d'économie, j'ai mon roman en train. Lui seul me passionne. Lui seul mérite maintenant que je lui sacrifie ma liberté. Il est ma tendre obsession. Tendre, compliquée, chère et douloureuse obsession. Mes notes commencent à prendre la tournure d'un agréable et épais fatras. Comme la vie grouille ! Le chaos. Le monde avant la création.

Samedi 8 mars. Verrai-je, au moment de mourir, mes quatres desseins réalisés ? Faire une œuvre — Vivre avec grandeur, honneur et beauté — Avoir le plus de passions possible — Fonder une aristocratie, une société secrète des âmes fortes.