FERDOWSI (Abou’l Qâsim Mansour). Shâhnâmeh

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FERDOWSI (Abou’l Qâsim Mansour).

Shâhnâmeh 

Le Livre des Rois    


Iran oriental, époque Qajar, fin XVIIIe siècle.

In-folio H_36,5 cm L_24,5 cm ; 546 ff. non chiffrés (1 092 pp.), texte en écriture nastaliq de 30 lignes sur 4 colonnes encadré de filets or et polychrome, titre des épisodes à l’encre rouge, plusieurs pages avec texte en diagonales ornées de triangles polychromes.

Un plein maroquin rouge, dos lisse muet, trois fleurons or polylobés (motifs orientaux) frappés sur les plats, une belle reliure ottomane en parfait état.

UN TRÈS RARE MANUSCRIT COMPLET ENRICHI DE TRÈS NOMBREUSES ENLUMINURES.


Vendu


« Le Livre des Rois »

Le récit fondateur de la culture iranienne, une épopée mythique et historique, le Livre des Rois (Shâhnâmeh) de Ferdowsi est unique par l’ampleur des événements qu’il décrit, par la puissance « du langage », à savoir l’imaginaire et par sa richesse cosmogonique, religieuse, morale et politique.

Ce très long poème épique, écrit en persan et composé d’environ 56 600 distiques, est considéré comme l’œuvre majeure de la littérature persane et l'Histoire du monde. Il retrace l’histoire de la Perse depuis la création du monde jusqu’à l’introduction de l’Islam. La compilation de cet ouvrage fut achevée vers 1010 de l’ère chrétienne par Aboul-Qasim Mansour Hassan ibn Ali al-Tousi, surnommé Ferdowsi, célèbre poète persan de la fin du Xe siècle, qui consacra la plus grande partie de sa vie à la rédaction de l’épopée Shâhnâmeh.
Bien qu’à l’origine, il ne fut pas divisé en plusieurs parties, ce texte peut être classé en trois sections distinctes (plus une introduction), chacune correspondant à l’une des dynasties antéislamiques qui ont régné en Perse : Pishdadian, Kayanide et Sassanide.


L’illustre linguiste et iranologue français, Gilbert Lazard, divise le texte en trois grandes parties, (augmentées d’une introduction), qui couvrent cinquante règnes.

1. L’introduction où Ferdowsi explique, entre autre, pourquoi et comment il a écrit ce texte.
2. L’histoire des « civilisateurs » est une partie relativement brève, qui comprend : La création du monde – La dynastie des Pishdadian (qui enseignent aux hommes tous les arts) – La chute de cette dynastie due au Mal, incarné par Zahhak, dont la tyrannie dure mille ans et finalement renversé par Faridun. À sa mort, le royaume est partagé entre ses trois fils, dont les deux plus âgés assassinent leur cadet, ce qui marque le début de la guerre entre Iran et Turan.
3. La partie « historique », la plus longue, est composée de récits de batailles et d’anecdotes ponctués souvent par une morale, et raconte l'histoire des rois légendaires. Une grande partie est consacrée à la guerre entre Iran et Turan, et développe les cycles des grands héros. La religion Zoroastrienne prend une place ici plus visible que dans les autres passages. On peut y identifier plusieurs périodes : Les achéménides, qui sont assez peu développés. Darius et son fils Darius III, qui est vaincu par Iskandar. – Le cycle d’Iskandar, c’est à dire Alexandre le Grand, est une reprise de l’Iskandar Nâmeh. – Les rois Ashkanian, mentionnées rapidement, correspondent aux parthes Arsacides. – La dynastie Sassanide, avec des récits de bataille, des anecdotes ponctuées par des morales et des discussions philosophiques. (
Cf. Ferdowsi, Le Livre des Rois, Paris, Sindbad, coll. « La Bibliothèque persane/Collection Unesco d’œuvres représentatives/Série persane », 1979. Révision de la traduction de l'éminent iranologue Jules Mohl).