GOBINEAU. Les Pléiades

Gobineau 3

Gobineau 2


GOBINEAU (Arthur, comte de).

Les Pléiades


Stockholm, Jos. Müller & Cie, Paris, E. Plon & Cie, 1874.


In-18° ; 412 pp.

Un demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs très joliment orné, chiffré en pied, caisson or, filets pointillés or, fleurons or, filets de mors or, tête or, couvertures grises imprimées en noir et dos conservé, un exemplaire très frais intérieurement dans une superbe reliure finement exécutée par « SEMET & PLUMELLE ».

Exemplaire de qualité.


Format bibliographique : 185 x 120 mm


1 800 €


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGINALE. Il n’y a pas eu de tirage sur grand papier.

Il n’y eut que 508 exemplaires vendus entre 1874 et la fin du siècle, pour un tirage limité à 1 750 exemplaires.

– Catalogue BnF, En Français dans le texte, 1990, n° 271, p. 254.
– Clouzot, Guide du Bibliophile Français, p. 134 : « Très recherché »
– Riffaterre, Le Style des Pléiades de Gobineau, essai…, Genève, E. Droz, Paris Minard, 1957.


UN ESPRIT FIN, ÉRUDIT ET LÉGÈREMENT CAUSTIQUE. LE CHEF-D'ŒUVRE DE GOBINEAU.

Une féroce satire sociale et une grande histoire d’amour (transposition autobiographique).

Les Pléiades, le bijou d'Arthur Gobineau ; la maîtrise de la narration, la vérité des caractères, la noblesse de l’atmosphère morale et sentimentale, les vues profondes sur les valeurs humaines en font l’un des chefs-d’œuvre du roman français, tardivement reconnu comme tel.

On doit également à ce grand érudit de nombreux essais sur les langues orientales, sur la politique et des récits de voyages. Nous soulignons que sa Correspondance (publiée progressivement de 1908 à 1960) très abondante est d’un grand intérêt.


La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l’histoire. (p. 1 de l'Essai…).

L’auteur développe une philosophie pessimiste de l’Histoire : à l’origine des temps, les races humaines possédaient chacune leurs facultés propres, mais au cours des siècles elles ont, en mélangeant leur sang, perdu leurs qualités primitives. L’Essai sur l’inégalité… est une vision romantique, un long récit au style élevé, une épopée du désespoir. Tout au plus, Arthur de Gobineau admet-il que, dans le troupeau des humains composé d’un ramassis d’imbéciles, de brutes et de drôles, un nombre infime d’individus se distinguent de ce vulgaire que détestait tant Horace, ont conservé – privilège mystérieux –, quelles que soient d’ailleurs leur race ou leur classe sociale, les vertus de leurs origines et d’aller jusqu’au bout d’eux-mêmes : ce sont ceux qu’ils nomment « fils de roi », ces êtres supérieurs chez lesquels survit la noblesse originelle. Les « fils de roi » se distinguent par leur amour de la solitude, par la force et la douceur de leur esprit, par la générosité de leurs sentiments qui les porte à suivre les voies de la beauté, de l’honneur et du sacrifice, toutes choses exécrées par la plèbe. Ces sublimes, Gobineau les range parmi les « PLÉIADES ». 



Une note sur L'Essai sur l'inégalité des races humaines

CETTE RARE ÉDITION ORIGINALE FUT ÉDITÉE EN 1853 ET 1855 AUX FRAIS D'IMPRESSION PAR GOBINEAU À SEULEMENT 500 EXEMPLAIRES « À COMPTE D'AUTEUR » QUI PASSERONT INAPERÇUS À L'ÉPOQUE ET DONT LE TITRE MALHEUREUX FONDERA PLUS TARD LA LÉGENDE ABSURDE ET TENACE D'UN GOBINEAU PÈRE DU RACISME.