Guillaume APOLLINAIRE. Calligrammes

Appolinaire calligrammes 2

Appolinaire calligrammes 3


Appolinaire calligrammes 1

L'ouvrage dans son étui bordé de maroquin noir.

APOLLINAIRE (Wilhelm de Kostrowitzki, dit Guillaume).

Calligrammes. poèmes de la paix et de la guerre (1913–1916)

Ondes – Étendards – Case d’Armons – Lueurs des tirs – Obus couleur de lune – La tête étoilée

Avec un portrait de l’auteur par Pablo Picasso gravé sur bois par R. Jaudon

Paris, Mercure de France, 1918.


In-8° ; 1 portrait frontispice et 205 pp., y compris le faux-titre (au folio verso justification de tirage) et la page de titre.

Plein maroquin noir orné sur le premier plat à fenêtres d’un magnifique décor géométrique de trapèzes (filets à froid, lettres au palladium), doublures en maroquin noir et gardes volantes en veau glacé de couleur noir, titres des chapitres imprimés à l’œser rouge, non rogné, couverture et dos éditeur conservé, le plat inférieur est imprimé à l’œser rouge (titres des chapitres), tranches dorées sur brochure, étui bordé de maroquin noir, reliure moderne, un travail de haute technicité signé « [Hélène] ALIX », un suprerbe exemplaire à l’état neuf.


Format bibliographique : 225 x 140 mm


6 000 €


BIBLIOGRAPHIE

L’un des 1 000 exemplaires imprimés sur papier courant de l’éditeur.

ÉDITION ORIGINALE illustrée d’un portrait de l’auteur par Pablo Picasso et gravé sur bois par R. Jaudon [portrait cubiste d'Apollinaire]. 

– Talvart & Place, Bibliographie des Auteurs Modernes de la Langue Française, t. I, 15A, p. 80.


Les poèmes de Calligrammes

Les poèmes de Calligrammes sont composés par Guillaume Apollinaire entre 1912 et 1917. Si nombre d’entre eux sont d’abord publiés séparément en revues, ils sont réunis du vivant du poète en avril 1918 en un recueil édité à 1 000 exemplaires par le Mercure de France. Il est alors sous-titré : « Poèmes de la paix et de la guerre ». Le volume est ensuite repris en 1925 aux Éditions de la Nouvelle Revue française.  


Fils naturel d’un italien d’excellente famille (Flugi d’Aspermont), né et baptisé à Rome en 1880, Apollinaire vit aux côtés de sa mère (« Belle aventurière » fichée par la police comme femme galante) et de son jeune frère sur la Côte d’Azur (Monaco, Cannes et Nice). Bien qu’étant un élève brillant, Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinaire de Kostrowitzki, que tout le monde appelle Wilhelm, quitte le lycée pour une vie de bohème. Il part alors en Rhénanie aux côtés de la famille de la vicomtesse de Milhau. Rentré à Paris, vivant dans la précarité, il se découvre une réelle passion, l’écriture, qu’il se plaît à exercer en vue de publications : poèmes et articles. Dès lors s’ensuivent quelques rencontres prometteuses : Marie Laurencin, Alfred Jarry, Max Jacob, Pablo Picasso, André Derain. Parallèlement à son travail pour survivre d'employé de banque (où il ne montre aucune aptitude particulière), Apollinaire créé en 1903 Le festin d’Esope, une revue consacrée à la poésie. Écrivain de l’avant-garde, critique d’art et de littérature, il publie plusieurs recueils de poèmes, Alcools, Le Poète assassiné, Calligrammes. Son ouvrage Les Mamelles de Tirésias, 1918, un drame surréaliste en 2 actes, fournit à André Breton le nom même du mouvement qui perdurera par la suite. Après avoir été enrôlé dans le conflit de 1914-1918, il est blessé par un éclat d’obus le 17 mars 1916. Il meurt de la terrible grippe espagnole (cette pandémie a fait jusqu’à 50 millions de morts !) dont l’épidémie ravage l’Europe, le 9 novembre 1918.