MAUPASSANT. L’Inutile beauté

Le dernier recueil de contes et de nouvelles publié du vivant de Maupassant.

Guy de Maupassant : L’inutile beauté
Guy de Maupassant : L’inutile beauté

MAUPASSANT (Guy de).

L’Inutile beauté

Paris, Victor-Havard, Éditeur, [Typ. Ch. Unsinger], 1890.

In-18° Jésus ; (3)-338 pp.-(1).

Un plein maroquin janséniste marron chocolat, dos à nerfs chiffré en pied, filets à froid, titre or, couverture bleue imprimée éditeur et dos conservé, tête dorée sur témoins, coiffes filetées or, double filet or sur les coupes, large bordure int. dorée, filets or, rel. signée de l’atelier « G. Levitzsky », ex-libris, étui, très bel exemplaire.


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

– Catalogue d’Éditions Originales de Manuscrits et de Lettres Autographes de Guy de Maupassant, Bibliothèque de M. Le Comte de S***, Paris, L. Giraud-Badin, 1938, n° 99, p. 41.
– Clouzot, p. 198.
– Talvart & Place, t. XIII, 33a, p. 261. 
– Vicaire, t. V, 622.


ÉDITION ORIGINALE. Le dernier recueil de contes et de nouvelles publié du vivant de Maupassant.

Tirage limité : L’un des rares 50 exemplaires imprimés sur papier de Hollande, seul grand papier.

Provenance : Ex-libris de la Bibliothèque de Jacques Estèbe.


L’inutile beauté

« L’inutile beauté est la nouvelle la plus rare que j’aie jamais faite », écrit Maupassant en 1890. C’est que cette nouvelle est un condensé des thèmes maupassantiens : la difficulté de la coexistence des sexes et la puissance du doute qui envahit les rapports humains, la crise du couple, l’inquiétante étrangeté des figures de la maternité, l’incertitude de la paternité, enfin et surtout, l’énigme de la femme.

La première nouvelle qui ouvre cet ultime recueil « L’inutile beauté » a donné son titre à l’ouvrage. Ce petit joyau d’écriture met en scène une femme bien malheureuse, la comtesse de Mascaret, qui accuse son époux despote d’avoir fait d’elle une « jument poulinière » en lui donnant une ribambelle d’enfants. Décidée d’en finir, elle lui fait croire qu’un des ses enfants est adultérin, tout en se refusant à dire lequel…, après cet épisode parisien, suivent dix courts charmants récits (Le champ d’oliviers, Mouche [autobiographique], Le Noyé, L’Épreuve, Le Masque, Un Portrait, L’Infirme, Les 25 francs de la Supérieure, Un cas de Divorce, Qui sait ?), plaisants à lire et détendant par l’humour qui s’en dégage au fil pages. Ces nouvelles ici regroupées pour la première fois par l’éditeur Victor Havard furent publiées séparément entre 1886 et 1890 dans les colonnes de périodiques (de toute appartenance politique) tels que : Gil Blas, Le Gaulois, L’Écho de Paris, Le Figaro…

L’ouvrage connut un succès immédiat avec 23 éditions pour la seule année de 1890.


Un maître incontesté de la nouvelle et du conte

Narrateur-né, Maupassant (1850-1893) excelle dans le récit court, la forme brève et l’art de conter ; plus réaliste que écrivain « Naturaliste » (Les Soirées de Médan), il tire ses sujets de la vie, de la haute société qu’il fréquente, se défend d’avoir un modèle littéraire précis (Flaubert) et se refuse à toute originalité de style. Plus que romancier, Maupassant est un maître incontesté de la nouvelle et du conte.