Les trous « qui maintiennent et qui donnent le ressort de l'univers »

Almanach du TROU-MADAME : Jeu très ancien et très connu

« rien ne s’opère que par les trous, & ce sont les trous qui maintiennent l’ordre, la société, la liberté, les monarchies, les républiques »

Almanach 2


Almanach 1

Almanach du Trou-Madame, jeu très-ancien et très connu, Et la cause de presque toutes les Révolutions.

A Paris, Chez Cuchet, Libraire, 1791.


In-18° [130 x 90 mm] ; (2)-148 pp.

Un plein maroquin rouge, dos à nerfs richement orné, caissons or, fleurette or, filets or, titre or, tranches dorées, double filet or sur les coupes, coiffes filetées or, triple filet or à l’ancienne d’encadrement sur les plats, large bordure int. dorée, contre-garde et garde volante de papier marbré, reliure signée de l’atelier « Darlaud Frères », un très bel exemplaire.


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

- « Très rare » (Gay, t. I). Une réimpression a été entreprise en 1870, par Jules Gay, à Turin avec une notice bibliographique.

Grand-Carteret, Les Almanachs Français, 1006, p. 262. Manque à Dutel.

Édition originale très rare


Les trous « qui maintiennent et qui donnent le ressort de l'univers »

Almanach libre et satirique n’ayant, du reste, d’almanach que le nom imprimé en page de grand titre. Il se compose de douze histoires, une pour chaque mois, et toute relative au Jeu du Trou-Madame, ancien jeu français, cité par Rabelais dans une énumération des jeux de son temps (Gargantua, Livre I, chap. XXII).

Soulignons une très intéressante introduction dans laquelle l’auteur [anonyme] développe sa théorie des Trous « qui maintiennent et qui donnent le ressort à ce vaste univers » (p. 6), par ailleur : « rien ne s’opère que par les trous, & ce sont les trous qui maintiennent l’ordre, la société, la liberté, les monarchies, les républiques; & l’aristocrate comme le démocrate ne peuvent faire valoir leurs raisons qu’à l’aide des trous. » (p. 8), et : « Une bouteille, un verre, une tasse, autant de trous nécessaires pour humecter le gosier, & le gosier lui-même est un trou, qui conduit à l’estomac qui est un autre trou, & qui, de trou en trou, conduit on sait bien où, & c’est encore un trou. » (p. 10).

Un charmant petit livre qui a retenu toute l’attention du libraire.