CÉLINE

Rigodon

Ce line rigodon 1

Ce line rigodon 2

CÉLINE (Louis-Ferdinand Destouches, dit L.-F.), 1894-1961.

Rigodon

Paris, Librairie Gallimard, [4 février] 1969.

[Sur les Presses de l’Imprimerie Floch à Mayenne]

In-8° (210 x 140 mm) ; 318 pp.-1 feuillet non chiffré [contient les huit dernières lignes de la fin du roman], le folio verso est blanc.

Un plein maroquin janséniste noir, dos lisse, titre or poussé au dos, contre-garde et garde volante en cuir velours de couleur marron glacé sertie d’un listel de veau glacé beige, tranches dorées sur brochure, couverture et dos de l’éditeur conservé (Collection Blanche), une chemise dos rond à bandes à rabats en maroquin marron foncé, intérieur en cuir velours marron, plats de feuilles collées de papier bois teinté marron foncé assortie à la reliure et un étui bordé de maroquin noir, plats de feuilles collées de papier bois teinté marron glacé (bois de balsa ou bouleau) encadrés de maroquin noir, une œuvre d’une grande finesse signée « J-P MIGUET ». UNE RELIURE D’ÉPOQUE, UN TRÈS BEL EXEMPLAIRE.


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGINALE posthume, seconde version achevée et la meilleure du troisième et dernier volet romanesque communément appelé « Trilogie allemande » ou la « foireuse épopée » (Céline dixit).

Exemplaire de luxe : L’un des 43 exemplaires rares numérotés et imprimés sur papier vélin de Hollande van Gelder. Celui-ci est l’exemplaire « n° 1 », le premier grand papier du tirage de l’édition originale.

– Jean-Pierre DAUPHIN & Pascal FOUCHÉ, Bibliographie des écrits de Louis-Ferdinand Céline, Coll. 69A1, Paris, Bibliothèque de Littérature française contemporaine, 1985.

Le texte est établi par André DAMIEN, publié et préfacé par François GIBAULT avec une note en tête de l’ouvrage de Lucie DESTOUCHES.

Vendu


Le 22 mars 1945, Céline et les siens quittent Sigmaringen et entreprennent un trajet en train qui forme la majeure partie du récit de Rigodon. Cette traversée de l’Allemagne du Sud au Nord dans des conditions très difficiles passe par des villes en flammes et en ruines comme Leipzig, Ulm, Hanovre, puis Hambourg. Le 27 mars, après mille autres périls, ils franchissent enfin la frontière danoise à Flensburg et rejoignent Copenhague où Céline a placé ses biens. À défaut d’y obtenir l’asile politique espéré, Céline y sera arrêté le 17 décembre 1945 et fera dix-­huit mois d’incarcération très pénibles à la prison Vestre Fængsel, d’où, le prisonnier Destouches, ne cessera d’écrire pour défendre son cas.

Rigodon n’est pas un roman mais une chronique. Céline s’y qualifie lui-même de « chroniqueur des grands guignols ».