Julien GRACQ. La Presqu'île

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Gracq presqu ile 2


GRACQ (Julien, pseudonyme de Louis Poirier). La Presqu’île

Paris, Librairie José Corti, 1970.

[Presses des Imprimeries Réunies, à Rennes]


Petit in-8° ;  251 pp. [le folio verso est blanc].


Un plein maroquin janséniste vert foncé orné d’un jeu de filets à l’œser, dos sans nerf, titre poussé au dos « à la chinoise » en petites lettres capitales à l’œser argenté, doublures et gardes de papier vert d’eau.

Sur chaque plat une intéressante composition de formes géométriques irrégulières, lignes et rectangles inégaux poussés à l’œser argenté et or.

Couverture verte imprimée et dos de l’éditeur conservé, tranches dorées sur témoins, une reliure signée « M[ichel] RICHARD » et portant la date d’exécution « 1977 » [marge de pied du contre-plat inférieur], un étui bordé de maroquin vert, une chemise à bandes rempliées (dos foncé avec le temps) assortie. UN BEL EXEMPLAIRE.     


Format bibliographique : 184 x 115 mm


6 000 €


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGINALE TIRÉE À SEULEMENT 50 EXEMPLAIRES EN PREMIER GRAND PAPIER.

  • Tirage : L’un des 50 exemplaires, imprimés et numérotés sur vergé d’Arches, PREMIER GRAND PAPIER.
  • Exemplaire de main de passe justifié mais non numéroté par l’éditeur José Corti.

PROVENANCE : Une vignette ex-libris de la Bibliothèque JEAN BARNAUD (Lettre « B » en capitale d’imprimerie encadrée d’un filet double, encre bleu clair). Img 7133


Un bel envoi autographe signé de l'auteur à l’illustre relieur Paul BONET :

« A Paul Bonnet / dont l’art si rare a tant /ajouté à beaucoup de mes livres / j’offre ces quelques nou / velles d’où la Bretagne (une / fois de plus !) n’est pas absente / pour lui dire mon admiration et / mon amitié, Julien Gracq, 10 juin 1970 »

[/] indique le retour à la ligne.


Trois récits composent ce recueil :

La route (avait été publié par André Dalmas dans Le Nouveau Commerce, cahier 2, automne-hiver 1963, p. 7-23). Dans ce court texte, La Route, Julien Gracq signe une dérive onirique, sur décor de catastrophe et de civilisation – on pense au Rivage des Syrtes ou au Désert des Tartares de Dino Buzzati – au cœur de ce sentiment d’amarres larguées qui est partout sa force et son objet romanesque.

La presqu’île. Durant les quelques heures qui le séparent de l’arrivée du train et d’une rencontre autant redoutée qu’espérée, Simon, sillonne en voiture la presqu’île de Guérande.

Le Roi Cophetua est une sorte de court roman, des plus singuliers dans toute l’œuvre de Julien Gracq. Il s’apparenterait assez aisément à quelque conte d’Edgar Allan Poe. Le texte entier est l’histoire d’une attente (matrice de l’œuvre de Gracq) et de son point inévitable d’accomplissement.



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