Les dessins et peintures d'afrique du peintre Alexandre Iacovleff. Une luxueuse publication.

IACOVLEFF. Dessins et Peintures d’Afrique. La première expédition automobile transafricaine dite « Croisière Noire ».

Les dessins et peintures d'Afrique du peintre Alexandre Iacovleff. Une luxueuse publication.

Iacovleff

 

50 magnifiques planches de Alexandre Iacovleff les plus recherchées.
Un très bel exemplaire.

La première expédition automobile transafricaineIACOVLEFF (Alexandre).

Dessins et Peintures d’Afrique. Exécutés au cours de l’Expédition Citroën Centre Afrique. Deuxième mission Haardt Audouin-Dubreuil. Édité sous la direction de Lucien Vogel.

A Paris, Chez Jules Meynial, [1er mai] 1927.

In-folio non chiffré qui se présente ainsi : page de faux titre [justification de tirage au verso]-page de grand titre-13 ff. de texte non chiffrés [notes de voyages d’Alexandre Iacovleff et tables], illustrés de nombreux dessins reproduits en offset en marge, imprimés sur papier « Madagascar-Lafuma », couverture souple en demi-suédine et tissu peint aux motifs africains, accompagnés de 50 planches couleur [1-2 de 3 à 50] et dessins hors texte gravées en trichromie sur papier « Vélin pur chiffon-Lafuma » par l’atelier « Godde et Chevassus », tirées sur les presses de l’imprimerie « Studium ».

Ouvrage édité sous la direction de Lucien Vogel.

L’ensemble est contenu dans un emboîtage en plein filiali de Marrakech et exécuté par le relieur « Félix », titre estampé sur le premier plat, rabats et liens de cuir, UN TRÈS BEL EXEMPLAIRE.

Édition originale


BIBLIOGRAPHIE

- Tirage : L’un des 750 exemplaires mis en vente sur papier « Lafuma » des Papeteries Navarre tous numérotés en noir.

– Bénézit, t. V, p. 695. – Carteret, t. IV, p. 213. – Edouard-Joseph, Dictionnaire des Artistes Contemporains 1910-1930, p. 204. – Monod, t. I, 6237. – Haardt de la Baume, Le regard d’Alexandre Iacovleff, artiste voyageur, Paris, Flammarion, 2012, pp. 25 à 90 et p. 158 pour la bibliographie).


La « Croisière Noire »

« L’Expédition Citroën Centre Afrique », 28 octobre 1924-26 juin 1925, appelée aussi « Croisière Noire », fut la première expédition, à l’époque, dont les buts clairement définis par le gouvernement français, permettront de dépasser l’exploit sportif et commercial afin de prendre une dimension humanitaire, scientifique et culturelle. Deux années de recherches et d’intenses préparations précédèrent le départ. Les participants à ce projet ambitieux ne furent que des hommes d’expérience et de grande qualité et cette deuxième mission Citröen fut placée sous le commandement de Georges-Marie Haardt. Le 28 octobre 1924, au départ du fort de la légion étrangère à Colomb-Béchard (Algérie), 20 explorateurs sur 8 autochenilles Citroën équipées du dispositif de propulsion « Kégresse-Hinstin » vont parcourir 28 000 kilomètres d’itinéraires sur des pistes de sable, de roches, de terres craquelées ou spongieuses jusqu’à l’Océan indien et Tananarive sur l’île de Madagascar. Que de péripéties et difficultés sans nombre pour ce long voyage riche en émotions à travers le Sahara algérien, le Niger, l’Oubangui-Chari et le Congo belge, mais in fine le rapport de cette incroyable aventure offre un résultat sans précédent : constitution d’importantes collections africaines en sciences naturelles, œuvre admirable du peintre Iacovleff, 6 000 photographies, réalisation d’un film, publications d’écrits, etc., et un nouvel exploit français (face aux Britanniques) d’une éclatante réussite qui fera le tour du monde et profitera à la réputation de la marque Citroën.

La première expédition automobile transafricaineEn 1923, Alexandre Iacovleff est contacté par André Citroën qui cherche, pour son expédition africaine, un artiste peintre possédant un regard d’ethnographe. L’année suivante Iacovleff est choisi pour devenir le peintre officiel de la « Croisière Noire » (il sera également celui de la « Croisière Jaune »). Dessinateur exceptionnel et grand voyageur d’origine russe, portraitiste-ethnographe réputé, Alexandre Iacovleff (1887-1938) nous a laissé de ses voyages en Chine, de ses participations à la « Croisière Noire » et à la « Croisière Jaune » comme de ses pérégrinations autour de la Méditerranée (Italie et Espagne), des portraits parmi les plus réussis de son époque. Au cours de la « Croisière Noire », furent réalisés sur le vif de nombreux dessins à Niangara, aux confins du Congo belge, du Soudan français et de l’Oubangui-Chari où l’expédition se rendit fin mars 1925. Au retour de l’expédition, les portraits des plus beaux chefs de tribu furent encadrés par Emile-Jacques Ruhlmann puis accrochés dans le bureau de Georges-Marie Haardt.

Très tôt admirée et collectionnée, l’œuvre d’Alexandre Iacovleff est actuellement répandue dans le monde entier.

 

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BIOGRAPHIE D'ALEXANDRE IACOVLEFF

1887
Naissance de Alexandre Evguenevitch Iacovleff (parfois orthographié Jacovleff ou Yakovlev) le 25 juin, à Saint-Pétersbourg.

1905
Après des études au Lycée K. Maj de sa ville natale, il entre à l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg dans l’atelier de Dimitri Kardovski, maître réputé qui lui apprend les techniques de la tempera ainsi que du dessin à la sanguine et au fusain. Il y rencontre son ami Vassili Ivanovitch Choukhaïeff (1887-1973).

1910-1912
Iacovleff épouse la ballerine Bella Chencheva. Il devient membre de l’Union des artistes russes et du mouvement Mir Iskousstva (Le Monde de l’art) dont la revue est fondée par Diaghilev.

1913-1915
Boursier de l’Académie des beaux-arts, il voyage avec son ami Choukhaïeff en Italie, en Espagne, à Majorque et découvre les grands artistes de la Renaissance.

1917-1919
De nouveau boursier, il part en Chine, en Mongolie et au Japon. Il peint la vie quotidienne et s’intéresse aux théâtres chinois et japonais. À cause de la Révolution, il ne retournera plus dans son pays.

1920
Iacovleff s’installe à Paris. L’exposition à la galerie Barbazanges des oeuvres de son voyage en Extrême-Orient connaît un vif succès. Il expose également aux Grafton Galleries à Londres. Sa mère et sa soeur ainsi que Vassili et Vera Choukhaieff, le rejoignent à Paris.

1921
Avec Vassili Choukhaïeff, il expose à la galerie Barbazanges, et participe avec d’autres peintres russes au Salon d'automne ainsi qu’à une exposition d'art russe à la galerie La Boétie.

1922
Sont publiés, aux Éditions Lucien Vogel, Dessins & Peintures d’Extrême-Orient et aux Éditions Maurice de Brunhoff, Le Théâtre chinois (traduit également en anglais aux Éditions John Lane). Il participe au Salon d'automne et expose aux États-Unis à l’Institut des Arts de Détroit (Detroit Institute of Arts) et à l’Institut des Arts de Chicago (Art Institute of Chicago).

1924-1925
Alexandre Iacovleff est nommé peintre officiel de l’expédition Citroën Centre-Afrique (la Croisière Noire) qui traverse le continent africain de l’Algérie à Madagascar. De ce voyage, il rapporte plus de trois cents dessins, ainsi que des croquis et des toiles de petit format. De retour à Paris, il réalise, d’après les notes et esquisses de  l’expédition, des toiles de grand format, dans son atelier situé 10 rue Say, dans le 9e arrondissement. En 1924, avec Choukhaïeff, il envoie des oeuvres à une exposition d’art russe au Grand Central Palace de New-York. Il est également présent au Salon d'automne de 1925.

1926
Alexandre Iacovleff est décoré de la Légion d’honneur pour sa participation à la Croisière Noire. Du 7 mai au 23 mai, se tient à la galerie Charpentier, l’exposition de ses peintures et dessins africains, qui remporte un triomphe sans précédent. Elle s’intitule : Alexandre Iacovleff. Peintre attaché à l’expédition Citroën Centre-Afrique. 2e mission Haardt/Audouin-Dubreuil. Exposition de peintures et dessins. Y figurent deux cent vingt-huit oeuvres (peintures n° 1 à 88 ; dessins n° 89 à 228). En novembre s’ouvre au pavillon de Marsan, au Louvre, l’exposition de la Croisière Noire. Elle présente les documents rassemblés par l’expédition Citroën Centre-Afrique : des spécimens de la faune et de la flore collectés pour le muséum d’Histoire naturelle, des collections de bijoux, d’objets et d’armes, le film de Léon Poirier, des oeuvres de Alexandre Iacovleff, des photographies, et l’autochenille « Le Scarabée d’or » du chef Georges-Marie Haardt. En raison de son succès, cette exposition est prolongée de deux mois supplémentaires jusqu’en février 1927.

1927
Alexandre Iacovleff expose ses oeuvres africaines au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles. Son luxueux album Dessins & Peintures d’Afrique. Croquis et notes de voyage exécutés au cours de l’expédition Citroën Centre Afrique. Deuxième mission Haardt/Audouin-Dubreuil est édité sous la direction de Lucien Vogel, chez Jules Meynial. Paraît également, aux Éditions Plon, La Croisière Noire de G. M. Haardt et L. Audouin-Dubreuil.

1928
De Capri, il étudie les fresques de Pompéi et réalise plusieurs oeuvres d’inspiration mythologique. Il voyage en compagnie de Henri de Rothschild en Éthiopie. Il participe à une exposition d’art russe au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

1929-1930
Alexandre Iacovleff présente une exposition aux galeries d’art Kodak à Bruxelles, et deux expositions à la galerie parisienne La Renaissance, dont la dernière, en 1930, a pour thème les séjours méditerranéens à Capri, Tunis et Calvi.

1931-1932
De nouveau, Alexandre Iacovleff est nommé peintre officiel de l’expédition Citroën Centre-Asie (la Croisière Jaune) qui parcourt l’Asie du Liban à la Chine. De retour à Paris, en juin 1932, s’ouvre au Palais des expositions Citroën une rétrospective consacrée aux trois expéditions Citroën de 1923 à 1932. Une place prépondérante est accordée à la Croisière Jaune et à ses documents, peintures, objets d’art, collections zoologiques et minéralogiques. Après cette exposition, Alexandre Iacovleff poursuit son travail d’atelier pour présenter des tableaux de format plus important à la galerie Charpentier.

1933
Du 16 mai au 4 juin, est montée à la galerie Charpentier une exposition de ses peintures et dessins asiatiques, intitulée Alexandre Iacovleff. Peintre attaché à l’expédition Citroën Centre-Asie. Troisième mission G. M. Haardt/Audouin-Dubreuil. Exposition de dessins et peintures. Y figurent trois cent quatre-vingts oeuvres (peintures n° 1 à 136 ; dessins n° 137 à 380). Cette exposition est dédiée à la mémoire de Georges-Marie Haardt, chef de l’expédition, mort le 16 mars 1932, à Hong-Kong. Paraît également, aux Éditions Plon, La Croisière Jaune de Georges Le Fèvre.

1934
Alexandre Iacovleff réalise le décor de Sémiramis de Paul Valéry. Ce ballet est monté pour la première fois le 11 mai, à l’Opéra de Paris, par Ida Rubinstein, avec une musique d’Arthur Honegger et une chorégraphie de Fokine. Alexandre Iacovleff est invité à diriger le département de dessin et peinture de l’École du musée des beaux-arts de Boston, et part s’installer en Amérique.

1935
Son tableau Bain des nymphes orne le mur du jardin d’hiver du paquebot Normandie. Il expose soixante oeuvres de la Croisière Jaune à la National Geographic Society de Washington (dont un membre, M. O. Williams, avait participé à l’expédition).

1936
De nombreuses expositions aux États-Unis lui rendent hommage, à New-York (M. Knoedler & Compagny), à Charleston (Gibbes Art Gallery), et à Boston (R. C. Vose Galleries).

1937
Alexandre Iacovleff participe encore à une exposition à New-York (Rockfeller Center, International Building). Il quitte Boston et retourne à Paris.

1938
En une seule année, trois expositions lui sont consacrées à Pittsburg (Carnegie Institute), à Dayton (Dayton Art Institute) et à Minneapolis (Institute of Arts). Son oeuvre était très appréciée aux États-Unis, et de nombreux hommages posthumes, à New-York, Boston, Cambridge et Manchester, lui ont été rendus jusqu’au début des années 1990.

Atteint d’un cancer de l’estomac, Alexandre Iacovleff meurt à Paris, le 12 mai 1938, âgé de cinquante ans.