Camille BRYEN
Structures imaginaires



Camille BRYEN.
(Camille BRIAND, dit Camille BRYEN)
Poète, Dessinateur, Illustrateur, Graveur, Peintre tachiste de la Nouvelle École de Paris, au-delà des conformismes, Bryen s'inscrit dans le courant de l'abstraction lyrique et la non-figuration psychique, avec Mathieu.
1907-1977
Structures imaginaires
Compositions sans titre circa 1947-1948
Un dessin à la plume et au pinceau, encre de Chine, lavis d'encre noire et relevé d'aquarelle sur un papier vélin.
Sans date, signé du monogramme de l'artiste à l'encre « C. B. » en bas à gauche.
UN SUPERBE DESSIN ORIGINAL exécuté à l’encre de Chine et rehaussé à l’aquarelle.
Dimensions du dessin : H. 620 mm. ; L. 470 mm. (avec montage) – H. 420 mm. ; L. 280 mm. (le dessin seul).
État : Excellent. Aucunes altérations variées (plis, froissures, déchirures, taches ou lacunes)
PROVENANCE : Daniel Cordier Collection. Conservé à Paris dans une collection privée jusqu’à nos jours.
Camille BRYEN, le poète du dessin
Ce beau dessin à la technique complexe, où l'on remarque l'usage exceptionnel de l'aquarelle bleue, s'inscrit dans la lignée de ses premières gouaches tachistes.
« Camille BRYEN est un poète. Poète des signes, des mots, de la couleur, son œuvre poétique reste indissociable de son œuvre plastique. Chez lui, cette interférence entre littérature, dessin, gravure et peinture lui permet de mieux approfondir sa quête onirique et de saisir « le jaillissement rayonnant du réel imprévisible et toujours vivant. » (Cf. Jacques Audiberti, Camille Bryen, L’Ouvre-Boîte, 1952).
LES ENCRES DE CAMILLE BRYEN, UN CHANT PUR DE LA POÉSIE DES GRANDES PROFONDEURS, SONT RARES.
LES EXPOSITIONS
Les premières périodes de l'artiste : Dessins automatiques (1934-1935), suivis par les Objets à fonctionnement (1935), et la première œuvre tachiste, Cire et bougie (1935) où Bryen expérimente des procédés insolites, exposée aux Surindépendants de 1936. La même année, il signe avec Arp, Delaunay, Duchamp et Picabia un manifeste « dimensionniste ». En 1945, il signera un autre manifeste, avec Antonin Artaud, André Breton et quelques autres, « Les Brûlots de la peur ».
En 1946, une exposition à Bâle, Galerie Suzanne Feigel, présente ses premières gouaches tachistes en compagnie de l’artiste Jean Arp. Ses Structures imaginaires sont préfacées par Jacques Audiberti.
L’année suivante, Camille Bryen expose ses dessins à la Galerie du Luxembourg, à Paris, novembre-décembre 1947. Avec Georges Mathieu, il crée le mouvement « Non-figuration psychique ». Tous deux organisent à la Galerie du Luxembourg, sous la direction artistique d'Eva Philippe, l’exposition manifeste devenue historique « L’Imaginaire ». De la plus haute importance, cette exposition est préfacée par l'auguste magistère Jean José Marchand (1920-2011), critique érudit et machand d'art de Georges Mathieu, et à laquelle participent les artistes Jean-Michel Atlan, Hans Hartung (sans Schneider), Riopelle et bien entendu, Wolfgang Wols.
Le premier coup de tonnerre était donné contre le formalisme géométrique. L’abstraction lyrique était née.
La seconde exposition de ce mouvement se réclamant de l’abstraction a lieu en avril-mai 1948, à la Galerie Colette Allendy, sous le titre « HWPSMTB » (pour Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié, Bryen). Textes de Wolfgang Wols, Francis Picabia Explications antimystiques, Georges Mathieu, Michel Tapié Éthique, Camille Bryen L'oeil est en face.
En mai-juin 1949, c’est à la Galerie des Deux-Îsles, que son exposition, préfacée par son ami Jacques Audiberti, « CAMILLE BRYEN », présente les premières peintures à l’huile. L’année suivante, la même galerie présentera des gravures et des dessins sous le titre « Cuivres et Plumes ».
En mars 1951, première confrontation des tendances extrêmes de la peinture non-figurative à la Galerie Nina Dausset, où Bryen cohabite sur les cimaises avec Capogrossi, de Kooning, Hans Hartung, Mathieu, Pollock, Riopelle, Russell et Wols, réunis sous le titre « Véhémences Confrontées » et présentés par Michel Tapié.
En 1973, le Musée National d’Art Moderne à Paris, lui consacre une importante rétrospective.
Camille Bryen est décédé à Paris en 1977.
Ne l’oublions pas, Camille Bryen fut l’un des organisateurs, à la Galerie Gay-Lussac de la première exposition en France des témoins et représentants de l’abstraction lyrique, au moment où les constructiviste tenaient le « haut du pavé ».
BIBLIOGRAPHIE
– Jacques AUDIBERTI & Camille BRYEN, L’Ouvre-Boîte, Colloque abhumaniste, Paris, Éditions Gallimard, 1952.
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