Le monde occidental découvre Pétra « La Rose »

LABORDE. Voyage de l'Arabie Pétrée

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Léon de Laborde : Voyage de l'Arabie PétréeLéon de Laborde : Voyage de l'Arabie Pétrée


LE VOYAGE DU MARQUIS DE LABORDE EN ARABIE PÉTRÉE ET DE LOUIS « LINANT PASHA ».


LABORDE (Simon-Joseph-Léon, marquis de) & LINANT DE BELLEFONDS (Louis-Maurice-Adolphe).

Voyage de l’Arabie Pétrée par Léon de Laborde et Linant, publié par Léon de Laborde.

Paris, Giard, Éditeur, 1830-[1833].

Grand in-folio ; une page de faux titre-une page de grand titre comportant une gravure lithographiée et imprimée sur papier de Chine-1 f. non chiffré [Dédicace]-1 f. non chiffré [Préface]-87 pp.-vignettes in-texte-69 planches hors texte non chiffrées dont 1 en couleur [la grande Carte Générale de l’Arabie Pétrée se trouve repliée dans un portefeuille in fine de l’ouvrage].

Demi-maroquin bleu, dos à nerfs très richement orné, caissons or, armes frappées entre-nerfs (lion couronné), quelques rousseurs sans gravité, reliure de l’époque, superbe exemplaire. 

Format bibliographique : 564 X 415 mm


Vendu


La grande carte de l'Arabie Pétrée levée et dessinée par Léon de Laborde en 1828 fut gravée par Colin en 1834.

45 gravures sur bois illustrent le texte.

Édition originale illustrée de 69 planches vues et cartes hors texte dont 51 imprimées sur papier de Chine et 1 en couleur (« El Oueber »).


BIBLIOGRAPHIE

Blackmer, 929. Chadenat, 1641. Gay, 929. Vinet, Bibliographie des Beaux-Arts, 1767. Manque à Atabey.

One of the most magnificent books produced on the Orient, containing the earliest pictorial record of the ruins of Petra.

Provenance prestigieuse : ex-libris de la Bibliothèque du Château de Dampierre, exemplaire ayant appartenu à Honoré d’Albert, 8e duc de Luynes (1802-1867).


Le monde occidental découvre Pétra « La Rose ». L'unique représentation de Pétra, avant les lithographies de David Roberts.

Le 22 août 1822, un jeune voyageur orientaliste d’origine suisse, Johann Ludwig Burckhardt, redécouvrait l’antique Pétra, la capitale oubliée des Nabatéens. Missionné par les Britanniques, il devait rejoindre Le Caire, afin d’explorer le nord de l’Afrique, mais Burckhardt détourna sa route, malgré l’hostilité des habitants, afin de visiter les ruines antiques de la région de Wadi Moussa (Jordanie). Huit années plus tard, ce sera le marquis Léon de Laborde, dessinateur habile, accompagné de l’ingénieur Linant de Bellefonds qui explorera, étudiera et dessinera l’une des premières représentations iconographiques de Pétra « La Rose » et sa cité antique creusée dans la roche qui fut pendant longtemps le centre d’un immense commerce entre l’Arabie et la Syrie, l’Égypte et la Mésopotamie, la mer Rouge et la Méditerranée.

Dans la lignée des voyageurs du XIXe siècle, Léon de Laborde a vingt ans lorsqu’il accompagne son père et deux amis au Proche-Orient dans l’un de ces Grands Tours de l’époque (1826-1827), dont il tirera la matière à deux récits de voyages, en Syrie (1837) et en Asie Mineure (1838). Mais le goût de l’aventure le saisit de nouveau et c’est avec Maurice-Adolphe Linant de Bellefonds (pacha Linant-Bey), alors au service de Méhémet Ali, qui avait déjà parcouru l’Arabie, qu’il organisera une expédition en « Arabie Pétrée ». La publication de l’important matériel amassé à Pétra fit découvrir au monde occidental les célèbres tombeaux taillés dans le roc de la cité caravanière. Ces vues publiées de Pétra furent les premières à toucher un public européen.

L’ouvrage présenté ci-dessus, somptueux album fut vendu à Paris en souscription de 1830 à 1833.